Henri Dunant, Frédéric Passy, Bertha Von Suttner, Léon Bourgeois, Léon Jouhaux, Aung San Suu Kyi, Arundhati Roy, Nelson Mandela, Frederik de Klerk,
Qu’y a-t-il de commun entre tous ces noms ?
Toutes ces personnes ont lutté contre la violence et sont des prix Nobel de la paix. On remarquera qu’il y a plus d’hommes primés que de femmes. Faut-il penser que les hommes sont plus non-violents que les femmes ? Bien sûr que non. Simplement depuis des siècles les hommes sont mis en avant par rapport aux femmes. Cela est à méditer. J’en parlerai certainement une prochaine fois.
Pour en revenir à notre sujet heureusement qu’il y a des prix Nobel de la paix car comme je vous le disais des actes de violence nous en voyons tous les jours. Les journaux, l'actualité, les réseaux s’en saisissent et s'abreuvent de celle-ci. Tout le monde la connaît, la côtoie, la voie, parfois la vit.
La confiance ne peut s’instaurer dans la violence. Ces deux notions sont antinomiques. Pour aller plus loin et comprendre ce qu’est la violence, on peut se poser un certain nombre de questions :
La violence est-elle une émotion ?
Elle en a l'air et pourtant la violence n'est pas une émotion mais un acte posé.
Et la confiance est-elle une émotion ?
Il s'agit plus d'un sentiment car la confiance perdure dans le temps contrairement à l'émotion qui vient communiquer une information et si elle est reconnue et traversée se clôt par le soulagement.
Jane Addams, Aristide Briand et Gustav Stresemann, Ferdinand Buisson, Barack Obama viennent compléter la liste de ces prix Nobel.
Pourquoi toutes ces personnes ont combattu la violence jusqu’à être reconnues et en devenir les meilleurs dans leur domaine ?
Bien sûr qu’il y a une part de leur histoire, et des individus qu’ils sont mais pour en revenir à notre sujet je pose la question :
Est-ce que la confiance a quelque chose à voir dans ces réussites ?
Pour ma part je le crois vraiment.
Comme je l’avais dit dans une précédente newsletter la confiance se décline sous trois formes :
- La confiance en soi
- La confiance dans les autres
- La confiance en la vie
La confiance en soi qui est la conviction que l’on porte en soi de belles choses est fondamentale, sans arrogance ou vision égotiste de soi-même. Restons humble ! Nous ne sommes pas le centre de l’univers mais une partie de l’univers. Nous ne sommes pas TOUT mais nous ne sommes pas RIEN ! Loin de là !
La confiance en la vie demande à avoir un positionnement optimiste face à ce que nous vivons et ce n’est pas toujours facile, mais il est indispensable pour mener un combat à terme. Elle se décline sous la forme de courage.
Enfin la confiance dans les autres est également une nécessité car sinon nous nous renfermons sur nous-même. Nous avons besoin des autres pour grandir. On ne se fait pas tout seul ! L’autre est le miroir de nous-mêmes, la main tendue qui nous aide à grandir. Seul on ne peut rien.
Suivant qui nous sommes et suivant notre histoire une ou l’autre de ces confiances est plus ou moins forte ou plus ou moins blessée. On peut s’appuyer sur un type de confiance, mais il est nécessaire de développer les autres.
Je suis persuadée que tous les prix Nobel portaient en eux ces trois types de confiance.
Et vous où en êtes-vous de la confiance ?
Souvent l’actualité nous ramène un certain nombre de faits de violence. Nous entendons souvent parler de violences faites aux femmes, aux enfants, de discrimination etc. A côté de ça il y a la violence au quotidien et qui passe parfois inaperçue, celle qui règne dans les familles, dans certains milieux professionnels et cetera et cetera… la liste est longue
Mais la violence qu’est-ce que c’est au juste ?
La violence pour moi est une forme de désespoir, en même temps que dans beaucoup de cas elle est une prise de pouvoir sur l'autre où soi-même car celle-ci peut être retournée contre l'autre ou contre soi. Il y a beaucoup de façon d’être violent(e).
La violence est un acte où le lien avec l'autre où soi-même n'existe plus. C'est aussi un acte sans pensée et c'est très différent de la colère qui elle est une émotion et qui donc est parlé et ressenti.
Je vous le disais il y a plusieurs formes de violence : contre les autres, contre soi ou sur des objets. La violence ne sert à rien et une fois la crise passée rien n'est résolu. C'est pour ça que l'on dit aussi que c'est un acte de passivité.
Pas de lien. Pas de pensée.
Alors quelle corrélation avec la confiance ?
Quand on nie l'autre et/ou soi-même peut-il y avoir de la confiance ?
Non. Assurément non. C'est même complètement antinomique.
Pour qu'il y ait confiance, il faut qu'il y ait un lien.
Un lien avec soi car nous entretenons une relation avec nous-mêmes et quand cette relation avec nous-mêmes n'existe pas on est un peu dans « les baskets d'un étranger ». On dit aussi à côté de nos pompes. C’est bien imagé.
S'il n'y a pas de confiance avec l'autre le lien s'en ressent. Celui-ci ne peut être profond où approfondi.
Ainsi toute forme de violence dénote une non-confiance.
Le 2 octobre C'est la journée de la non-violence.
Y avez-vous pensé ?
Quels sont vos actes de non-violence ? Comment résistez-vous à la violence ? Comment distillez-vous, accommodez-vous la confiance ? Quels sont les ingrédients que vous utilisez pour créer la confiance ?
Comment ne pas parler en ce mois d’octobre, d’Octobre rose. Ce témoignage de solidarité vis-à-vis des femmes qui sont atteintes de cancer du sein expriment le soutien vis-à-vis de celles qui traversent la maladie.
Quel rapport entre violence et confiance et le cancer du sein ou la maladie ?
On peut voir la maladie comme une forme de violence. Violence de l’environnement contre un individu par le déséquilibre que celui-ci peut créer dans l’être humain ; par exemple un environnement pollué entraîne des maladies comme l’asthme ou bien d’autres (bien qu’il puisse aussi y avoir aussi des facteurs internes psychiques ou héréditaires). C’est ce que nous voyons de plus en plus.
D’autre part la maladie, c’est aussi une grande violence de soi contre soi. Bien sûr ce n’est pas une agression directe mais nos comportements, nos pensées et surtout nos émotions contribuent à nous rendre malade. Michel Oudol, grand spécialiste de la symbolique du corps explique d’ailleurs très bien comment celui-ci nous parle.
Je ne vais pas expliquer ici le mécanisme de la maladie. Nous pouvons tous être affectés par maladie. Les psys disent c’est que c’est souvent une façon de dire quelque chose qui ne peut pas être dit autrement : la mal-a-die, comme son nom l’indique.
Vous connaissez certainement tous la petite phrase :
Là où il y a des mots les maux disparaissent.
Je voudrai maintenant donner de la confiance à toutes ces femmes qui sont atteintes par cette maladie pour traverser cette épreuve, les encourager à aller au fond des choses et regarder les raisons profondes de ce qui a engendré celle-ci, de prendre toutes les mains tendues, de demander de l’aide pour faire le chemin vers la guérison en croyant que cela est possible parce qu’ils ont confiance en elles, en les autres et en la vie et je terminerai avec cette petite phrase que j’aime beaucoup.
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